M* welcomes the following guest post from Ardis E. Parshall. Ardis runs the popular Mormon History blog, Keepapitchinin. She is a gifted writer and historian. We appreciate her contribution to M*’s International Week.
Almost two and a half years ago, I posted the story of Anaïse Guyot:, a girl left behind in Switzerland, in 1854, at age 11, when Swiss authorities and her father would not allow her to emigrate to Utah with her aunt and other members of the church. This little girl and her younger brother, I wrote,
were more or less abandoned. Their father could not provide a real home for them, and apparently other family members were reluctant, for whatever reason, to take them in. They were placed in the custody of the Swiss state, which boarded them with private families.
Julie wrote to the children from Utah but apparently received little news of the children for many years. Finally, in 1876, Anaïse wrote to Julie and brought her up to date on her life..
As a contribution to Millennial Star’s “International Week,” here is that portion of Anaïse Guyot’s letter in her original French. Anaïse’s lack of educational opportunity shows in her attempts at phonetic spelling – if you read French, you’ll need to read with your ears as much as your eyes. But there is no mistaking Anaïse’s love of and trust in God.
Fontainemelon le 23 Octobre 1876
Très Chère tante …
Depuis que je vous ait quitter j’ai du aller pas dessus le monde la tante Eusebie n’a plus aime nous gardé parce qu’elle n’était pas assez payée on nous a mene a Boudevilliers ou on n’ai pas été très bien on nous mettait au meilleur marché j’ai été a deux place ou j’ai eu faim je navais plus une tante Julie qui me represantait une une [sic] mère, pour dire mes petit chagrins, a une place nous étions encemble avec mon frère, que dénnuit le matin nous allions dehors, si on voyay une cheminée de Saule on était content. quand j’avais quelle que chose qui me de la peine je remettait tout a Dieu c’est Lui qui était mon garde mon soutient, que en prier Dieu exausait mes prière. a Boudevilliers on mavait placer a une que j’ai été malheureuse que j’ai été maltraitée javais l’air d’une ébêtée quand on me rencontrait on me voyait avec les main jointe le tête baisée, on disait voilà la folle qui mont je disait non je ne suis pas folle Dieu ne le permettora pas, toujours en prieres, un soir que l’on m’avait battu je ne savait plus ou jétait je disait q’est quil me faut faire je n’ai plus la tante Julie J’ai Dieu prié je magenouille que je priais, Dieu a exauée ma prière le matin pendant la matinée une personne vient me dire Anaise vient demeurer chez nous où jétais trés trés bien, personne ne savait rien je n’osait rien dire de peur que l’on me batte depuis lors j’ai vu que Dieu était avec moi, il ne m’a pas abandonnée pas il ne la pas fait jusquà présent …
Je suis très bien ma santé et bonne j ne peut pas assez remercier Dieu quand on obliger de gagner sa vie, pour se qui et de mes places je suis été trés bien j’ai été Chez Aime Dessaules dix ans il s’est remarrié au bout de dix ans et j’ai d’u quitter, mais je n’en suis pas plus mal maintenant. Je fait le ménage de deux messieurs deux garçons il sont dans un bureau pas trop de peine.
Pour se qui et de ma mère elle va toujours la même choses je suis allée la voir elle ne m’a pas reconnue elle me disait toujours d’amener ma mère avec moi la tante Sophie etait la, elle lui disait c’est Anaise c’est ta fille elle ne répondais rien et elle disait de nouveau d’amener ma mère avec moi et d’aller tout les 15 jours que c’est triste de voir une mère comme cela il y avait 21 ans que je ne l’avait pas vu si il n’y avait pas eut une personne que je connaissait on me l’aurait pas montrer.
Mon frère va trés bien et sa petite famille il a 4 enfants il fait toujours les voyages les choses vont toujours bien temporellement il fait bien ses affaires les chosse spirituellement pas tant, c’est bien dommage qu’il ne s’occupe pas assez des choses de Dieu …
Souvenez-vous de moi et je vous embrasse de coeur et d’affection dans le Seigneur qui nous rassemblera un jours et je reste toujours votre devouée nièce
Anaïs Guyot